Un film de Martin Bourboulon

Disponible en DVD

Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France 

 

C'est avec la sortie du second volet des Trois Mousquetaires de Martin Bourboulon, dédié à Milady - opus dont j'espère vous parler bientôt - que je me suis avisée qu'il serait sans doute plus judicieux de voir d'abord le premier, dédié à D'Artagnan, que j'avais loupé lors de sa sortie ciné, en avril dernier. C'est donc lors d'une séance de rattrapage au Gaumont Fauvettes que je me suis plongée dans ce film. 

Commençons par mettre les choses au point sur le sujet de la véracité historique, voulez-vous ? Parce ce que c'est un élément que j'ai vu souligné dans pas mal de critiques, et d'une certaine manière, j'ai l'impression - jeux de mots inclus - qu'il faudrait en cette matière être plus royaliste que le roi. Si ce film avait été un biopic, ou s'était officiellement réclamé de l'exactitude historique, vous m'auriez vue la première indignée. 

Mais rappelons-le : Les Trois Mousquetaires est adapté d'un roman du XIXe siècle dont l'auteur, déjà, avait pris un certain nombre de libertés avec l'Histoire. Il est donc naturel que son adaptation suive le même chemin, qui plus est avec des inexactitudes qui sont, pour l'essentiel, relativement minimes et qui, globalement, servent l'action et la caractérisation des personnages. Il s'agit donc d'une oeuvre de fiction, implanté dans un contexte historique réel, certes, mais bien de la fiction. Cela étant dit : rentrons dans le vif du sujet ! 

Retour sous Louis XIII. Le roi règne avec son épouse, Anne d'Autriche, sur un royaume de France divisé entre protestants et catholiques. Son premier ministre, le redoutable cardinal de Richelieu, gouverne le pays d'une main de fer, n'ayant de cesse d'isoler le roi pour consolider sa propre influence. Louis XIII toutefois, n'est pas décidé à déclarer la guerre aux protestants : le souvenir des guerres de religion n'est pas si lointain. 

C'est dans ce contexte qu'un jeune homme, d'Artagnan,  monte à Paris avec un rêve : devenir mousquetaire, et comme son père avant lui, servir le roi. Il a pour lui la fougue de la jeunesse, et la fierté des Gascons : deux caractéristiques qui vont rapidement lui causer bien des soucis. Car de la fierté à la témérité, il n'y a qu'un pas...

Ce qui m'a frappé dans ce premier opus, c'est à quel point tout va très vite, et l'absence de dialogues conséquent. Je n'ai rien contre, en soi, et cela privilégie l'action à la psychologie des personnages. Toutefois, dans le cas qui nous occupe, il faut également compter avec une forme de français plus ancien - en tout cas au départ -  qui glisse ensuite rapidement vers quelque chose de plus moderne. Si les dialogues avaient été un peu plus longs, une forme de naturel aurait fini par s'installer, même avec des acteurs peu habitués a manier des textes classiques. Mais les répliques étant courtes, certains personnages sonnent décalés. Difficile de trouver le ton juste en deux phrases.

Mais puisque l'action est bien au cœur de cet opus, soulignons les scènes de combat à couper le souffle, filmées en plan séquence, caméra à l'épaule. J'ose à peine imaginer l'incroyable travail de chorégraphie et répétitions qui a du être déployé pour les réussir. Avec ses combats et ses chevauchées, le film coche tous les codes de l'aventure de cape et d'épée : des éléments qui constituent sans aucun doute la grande réussite de ce film. 

Le choix de tourner dans des lieux historiques donne une dimension grandiose aux décors : on reconnaît avec plaisir la majesté des galeries de Fontainebleau ou de la cour carrée du Louvre ou encore Chantilly. 

La psychologie des personnages est vraiment esquissée, ce qui m'a laissée un peu sur ma faim. Un d'Artagnan un peu blagouilleur timide avec les femmes, une Milady beaucoup moins vénéneuse ou troublante que je ne l'aurais imaginée, un roi assez peu royal, mais il est vrai qu'il s'agit Louis XIII et non de Louis XIV. Les personnages manquent de profondeur, et finalement d'une certaine forme de réalité humaine : on a du mal à s'y attacher ou même à les détester. 

Malgré quelques éléments sur lequel mon avis est mitigé, je ne boude toutefois pas mon plaisir de spectatrice : Les trois Mousquetaires s'avère un film de cape et d'épée efficace, tourné dans des décors historiques splendides. Je suis donc allé voir le deuxième opus avec enthousiasme - je vous en parle très bientôt - et il n'est pas impossible que l'idée me prenne de relire le livre ! 

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi 3,5/5

 

Avec François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Louis Garrel, Vicky Krieps, Lyna Khoudri, Jacob Fortune-Lloyd, Eric Ruf, Marc Barbé, Patrick Mille et Julien Frison
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Eiffel DVD - du même réalisateur, Martin Bourboulon
Le roman qui a inspiré le film - les trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas

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