Mary et la fleur de la sorcière affiche

Un film de Hiromasa Yonebayashi

Disponible en DVD

C'est l'été. Mary vient d’emménager chez sa grande-tante dans le village de Redmanor. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la "fleur de la sorcière". Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possédera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s'élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages. Mais la fleur cache encore bien des secrets... 

 

Lorsque j'ai découvert les premières images de Mary et la Fleur de la Sorcière, j'ai tout de suite pensé à Arriety (l'occasion, en recherchant mon ancien article de mesurer à quel point ce blog a évolué en quelques années! ). Cette ressemblance n'est pas fortuite, puisque ces deux films ont en commun le même réalisateur Hiromasa Yonebayashi, lui-même ancien animateur.

Une différence notable, toutefois : Arriety avait été conçu sous la houlette du mythique studio Ghibli et sur un scénario du non moins mythique Hayao Miyazaki. Mary et la fleur de la sorcière est, quant à lui, issu du tout nouveau studio Ponoc, créé par d'anciens collaborateurs de Ghibli. La filiation est donc évidente dans l'esthétique générale et dans le style, tout autant que dans le type de récit choisi, du moins avec ce premier film. 

Mary et la fleur de la sorcière - studio ponoc - animation japonaise

Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire de ce film d'animation un digne rejeton de ses illustres prédécesseurs : le style, l'animation, la magie, la présence de créatures étranges, la musique symphonique. Le compte est bon, et pourtant, le soufflé ne prend pas tout à fait comme il devrait. 

La scène d'ouverture, cependant, laissait augurer du meilleur. Puis, peu à peu, d'imperceptibles détails, sans importance pris isolément, finissent par enrayer une mécanique qui semblait pourtant bien huilée. Mary, par exemple, répète sans arrêt ce que disent les autres personnages, ce qui finit, à défaut d'agacer franchement, par saper la crédibilité de son caractère. Si l'on évoque ses opposants, ils apparaissent rapidement comme simplistes par leur manque d'ambiguïté réelle, mais également par leur façon, dès le départ, de considérer Mary trop ostensiblement comme un atout à manipuler sans que la petite fille ne montre aucun doute. 

Mary et la fleur de la Sorcière - studio Ponoc - film d'animation

L'histoire de Mary est directement tirée d'un ouvrage pour enfants intitulé The little Broomstick et encore inédit en France, ce qui rend difficile toute comparaison avec le roman d'origine. Toutefois les thématiques abordées - l'amitié, la confiance en soi - sont assez classiques des histoires destinées au jeune public. 

C'est peut-être cela, finalement, qui manque à Mary et la Fleur de la Sorcière : alors que Ghibli parle au public de tout âge - quitte à replonger en enfance son auditoire - ce film s'adresse directement à ses spectateurs les plus jeunes. Il en résulte un long-métrage, globalement sympathique et doté d'une très belle animation qui demeure pourtant assez simpliste et dénué de la magie nécessaire à faire rêver l'ensemble des spectateurs. 

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi : 3,5/5

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