Odilon_redon_grand_palais_exposition_au_dela_du_reel.jpgGrand palais

Du 23 mars  au 20 juin 2011



Dernière exposition de l'année au Grand palais, il s'agissait de celle qui m'intriguait le plus. L'affiche avec "l'araignée souriante" avait attiré mon attention. Il me semblait l'avoir déjà vue quelque part...sans que j'aie encore trouvé où.

L'exposition, ouverte par un autoportrait de l'artiste, se poursuit par une présentation de son époque et du contexte artistique dans lequel il se trouvait. Odilon Redon est classé parmi les symbolistes, et se pose en opposition avec les naturalistes d'une part, et les impressionnistes d'autre part. Au réel, quelle que soit sa représentation, il préfère des sujets imaginaires, parfois même inquiétants, avec des thèmes récurrents : l'oeil, la sphère, et beaucoup de têtes sans corps. La première partie de l'exposition est essentiellement composée de lithographies en noir et blanc, ce qui accentue l'idée d'étrange.

Cette exposition va ensuite crescendo dans l'émerveillement : après une partie relativement sombre et inquiétante, on découvre des choses un peu plus colorées, jusqu'à ce qui sont, selon moi, les plus belles pièces de l'exposition. Parmi mes préférées, une toile représentant des capucines (même si l'image que je vous propose ne rend pas grâce aux couleurs réelles...), et une autre représentant un vase de fleurs dans les tons dorés qui n'est pas, je trouve, sans évoquer Klimt.

La dernière vraie bonne idée de cette exposition, c'est d'avoir recréé, quasiment à la fin, une salle à manger entièrement décorée par Odilon Redon, avec une impression de fenêtres et une fausse cheminée pour montrer où et comment étaient situés les différents panneaux. Il y a également quelques pièces de mobilier tapissées dont le motif a été conçu par Redon.

Une exposition facile d'accès (bonne et simple remise en contexte, notamment) et qui devrait plaire même aux petits. Le grand palais ne s'y est pas trompé, d'ailleurs, puisqu'un atelier sur cette exposition leur est proposé. La mise en scène , chronologique, passant progressivement du noir et blanc à la couleur est vraiment agréable, car il crée l'impression de voir des choses de plus en plus belles de salle en salle, et endigue donc la lassitude qui guette toujours en général vers la fin lorsqu'on piétine depuis trop longtemps.


Une belle exposition, sur un artiste dont la dernière rétrospective parisienne datait de plus d'un demi siècle.

 

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi : 5/5
 

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