Au musée du quai Branly

jusqu'au 14 juillet 2013

Ce qui est particulièrement intéressant avec ce genre d’exposition à thématique généraliste, c’est qu’il permet davantage de diversité dans le type d’objets présentés. Ici, ce fait est encore renforcé par l’évocation de différentes cultures.

Le parcours proposé par le musée du quai Branly passe en quelque sorte de la lumière à l’ombre : la première partie s’attache tout d’abord à montrer les cheveux comme outil de séduction, de beauté, d’identité. On y trouve notamment un buste de Marie-Adélaïde ou de très beaux bronzes de Charles Cordier représentant des anonymes africains et asiatiques, au visage particulièrement expressif.

Les stéréotypes liés à la couleur des cheveux sont ensuite évoqués au travers d’images cinématographiques ou de peintures : l’occasion pour moi de découvrir un tableau réalisé par Henner, un peintre dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Sa Liseuse à l’air rêveur m’a fait très forte impression. Ma camarade de visite m’a d’ailleurs indiqué que ce peintre possédait son propre musée à Paris. Note mentale : programmer une visite.

Le symbolisme lié aux cheveux lâchés ou non coiffés est ensuite évoqué en quelques documents : signe de deuil, de tristesse ou de folie. Dans cette partie, c’est encore un tableau – décidément- qui a attiré mon attention, celui représentant Ophélie réalisé par le peintre Ernest Hébert. J’ai sans doute une prédilection pour cette héroïne shakespearienne, mais cette représentation-ci m’était inconnue. Son regard est très intriguant, et son expression rehaussée par sa longue chevelure blonde. Autre peintre à découvrir plus avant également.

La deuxième partie du parcours s’interroge sur la perte de cheveux : rites initiatiques, renonciation volontaire, punition sociale ou vieillesse. Une petite vitrine revient également sur les bijoux faits avec des cheveux, objets de souvenir ou d’attachement, très en vogue dans la seconde moitié du 19e siècle. 

Puis, l’exposition nous invite à explorer une part plus sombre de la thématique en s’intéressant à la mort et aux trophées guerriers : on y côtoie entre autres têtes jivaro, momies et ces non moins impressionnants cimiers Ekoi du Nigéria. Une ambiance plutôt oppressante et des pièces fascinantes malgré tout.

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi : 5/5

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