De Gavin's Clemente Ruiz

Aux éditions Albin Michel 

Comment vivre pleinement sans renoncer à ses souvenirs ? Lorsqu'il débarque en Espagne, où son père est censé avoir refait sa vie, Gontran découvre un veuf esseulé, écrasé par le poids des souvenirs et du chagrin. Le fils décide d'aider le père. Mais comment le soutenir et combler le vide laissé par une femme qui leur rendait à tous deux la vie extraordinaire ? 

 


Un père, un fils, deux caractères irréconciliables, des choix de vie radicalement opposés : presque deux étrangers. Entre eux, pourtant, une douleur commune, celle d'un deuil jamais vraiment fait. 

Ce roman est tout d'abord l'histoire d'un retour en arrière : alors que le fils mène une vie bien rangée, entre boulot, femme et enfant, il va devoir replonger dans son propre passé pour aider un père qui y stagne. Un sentiment du devoir qui se mêle d'un certain agacement. Ils ne se sont jamais compris. 

Rapidement, on comprend que sous leurs différences, et malgré les apparences, ni l'un ni l'autre n'ont tourné la page après la mort de l'épouse du premier, mère du second.

Le sujet était beau. Toutefois, dès les premières pages, j'ai eu du mal avec le style, tout en phrases courtes, auquel je n'ai pas du tout accroché. Fidèle à mon habitude de ne jamais laisser un ouvrage en cours, j'ai cependant persévéré, espérant - en vain - une éventuelle transformation de l'écriture qui aurait accompagné, par exemple, la progression du personnage. 

Déconcertée par le style, je l'ai encore été davantage par le personnage du père, que je n'arrivais pas à saisir. Difficile pour moi de croire à ce personnage tantôt "vieil ours", tantôt à fleur de peau, changeant d'attitude si soudainement, parfois d'une phrase à l'autre. 

Vous l'aurez compris, je n'ai pas réussi à me laisser porter par ce roman. Si la thématique de fond aurait pu me plaire, le style et les personnages - celui du père particulièrement - n'ont malheureusement pas achevé de me convaincre. 

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi  3/5

Ma mère repose sur le comptoir de la cuisine.
Je jette un oeil à l'urne.
Aurait-elle imaginé une telle situation?
Les morts nous laissent bien plus que du vide.
Des questions.
Des doutes.
Des frissons.
Qui était-elle finalement pour supporter un tel homme ?

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