Avis théâtre : Du Misanthrope au Cardinal - chapitre II - La Conversion d'Alceste
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Au théâtre La Croisée des Chemins
Salle Belleville
du 12 septembre au 31 décembre 2021
Une pièce de Georges Courteline
Les heures ont passées, la nuit est venue et la soirée d’anniversaire d’Alceste est déjà bien avancée. Tous les invités sont désormais relativement imbibés…
Après avoir pris la décision douloureuse de ne pas poursuivre son histoire avec Célimène, Alceste s’est également rabattu sur la boisson. Changeant totalement d’état d’esprit sous l’effet de l’alcool, il décide de revoir ses positions et de jouer le jeu de l’amabilité et des bons sentiments. Entrant à son tour dans la spirale de l’hypocrisie, ce changement de cap lui coûtera cher….
Vous avez peut-être vu passer il y a environ un an, ma critique plus que mitigée des deux premiers opus de la tétralogie Du Misanthrope au Cardinal. Contrairement à ce que l'on pourrait - peut-être - penser, je ne prends aucun malin plaisir à publier des avis négatifs. Je sais d'expérience le travail qu'il y a derrière un spectacle, les difficultés diverses et variées qui peuvent survenir, et l'impact des critiques. C'est pourquoi je cherche toujours à garder mes remarques dans un registre que je souhaite constructif. Avec toujours ce credo : mon avis n'engage que moi, et ce n'est pas parce que je ne l'ai pas aimé qu'un spectacle est mauvais.
A la faveur d'une rencontre avec l'un des comédiens jouant dans Du Misanthrophe au Cardinal il y a quelques mois, ce dernier m'invite à venir voir l'ensemble à nouveau : la troupe a entièrement revu le projet, réduit le nombre d'oeuvres à trois, réaménagé les textes, modifié la distribution. La mise en scène a quant à elle été entièrement repensée - avec désormais Violette Erhart et Sylvain Martin aux commandes - et l'ensemble a été construit comme une véritable suite d'événements.
Est toutefois demeurée intacte la volonté d'explorer les différentes facettes des personnages, et leur évolution d'un auteur à l'autre. Convaincue par son enthousiasme, j'ai décidé de redonner sa chance au deuxième chapitre de Du Misanthrope au Cardinal, avec La conversion d'Alceste, de Georges Courteline.
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Dans la mise en scène de Violette Erhart et Sylvain Martin, cette pièce a été située dans la suite directe du Misanthrope, au cours de la même soirée. L'alcool aidant, les langues se délient et certains sentiments deviennent plus amers...
Le changement entre les deux mises en scènes est tel, que je n'ai même pas reconnu la pièce que j'avais vue l'an dernier ! Et cette fois-ci, j'ai accroché dès le début. Dans cette version, l'état d'alcoolisation avancé des personnages permet paradoxalement des les ancrer dans un réalisme presque dramatique. C'est intelligent, parfois drôle, souvent grinçant.
J'ai été ravie de redonner sa chance à la trilogie Du Misanthrope au Cardinal, et encore davantage de m'être laissée convaincre cette fois-ci par La Conversion d'Alceste. Une métamorphose aussi inattendue que réussie !
La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi 4/5
Violette Erhart, Luc Franquine, Alex Gangl, |
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