En 2021, le Champs-Elysées Film Festival fête ses dix ans ! Ce festival, célébrant le cinéma indépendant français et américain, avait pour cette dixième édition une ambition supplémentaire : faire revenir les visiteurs sur des Champs-Elysées désertés, dans les quatre cinémas participants : Le Publicis, le Lincoln, le Balzac et le Gaumont Champs-Elysées. Dans le contexte actuel, l'événement a exceptionnellement été décalé de juin à septembre.

En compétition,  seize longs-métrages - huit films français et huit films américains - ont été projetés au cours du festival ainsi que 23 courts-métrages (Palmarès 2021 en fin d'article). Le Champs-Elysées Film Festival propose également deux programmes hors compétition :  Riot Girls, une sélection de longs-métrages des années 80 underground filmées par des réalisatrices, et 10 ans d'indépendance, un retour sur des longs et court-métrages emblématiques des dix premières années d'existence du festival. 

 

Festivalière pour la première fois, j'arbore fièrement le pass qui va me permettre d'assister aux séances de mon choix. Les premières projections commencent à 18h en semaine - plus tôt le week end - et se poursuivent ensuite jusque tard dans la soirée.

En épluchant la liste des séances pour établir mon programme, j'ai rapidement compris que je ne pourrais pas tout voir et qu'il allait falloir faire des choix. J'ai donc prévu une séance par soir, sur des courts ou des longs, toutes compétitions confondues, en essayant de panacher entre français et américain. C'est parti !  

 

JOUR 1 : Au coeur du bois 

Le festival démarre pour moi avec un long-métrage français en compétition : Au coeur du bois. Une plongée dans le bois de Boulogne, où se confient les figures qui y exercent le plus vieux métier du monde, hommes, femmes, transsexuels, transgenres, ou travestis.

Un film humaniste et sans voyeurisme aucun, qui livre également de très belles images du bois lui-même, au fil des saisons. Je sors bouleversée par la sincérité qui s'en dégage. 

Sortie au cinéma le 8 décembre 2021 
(Critique complète à venir)

 

JOUR 2 : Courts-métrages américains - programmation 1

La sélection officielle de courts métrages américains est divisée en deux programmations (1 et 2) et je découvre aujourd'hui la première. J'ai donc rendez-vous avec Homegoing, Our bed is green, Summer Animals, History of light, The Chicken, Plaisir

Des styles très différents, et tous intéressants à leur manière. J'ai particulièrement aimé Summer animals, sur les difficultés d'une jeunesse vécue dans la pauvreté, et Homegoing, qui interroge la notion de "home" ou "chez soi" sur fond de confinement Covid et d'émigration.   

 

JOUR 3 : Strawberry Mansion 

Troisième jour de festival avec Strawberry House, de Kentucker Audley et Albert Birney. Dans un monde où les rêves sont taxés, un contrôleur se rend chez une vieille dame pour effectuer un redressement fiscal.

Apprécier ce film relève ensuite de votre capacité à abandonner toute forme de logique... comme dans un rêve finalement. Un véritable OVNI que ce long-métrage, à la fois onirique et déroutant.

 

JOUR 4 : pas de festival pour moi ce soir-là, d'autres obligations me retenant loin des Champs-Elysées

 

JOUR 5 : Courts-métrages français, programmation 2 

Tout comme pour les courts-métrages américains, la sélection française est elle aussi divisée en deux programmations. Je verrai donc la seconde, faute d'avoir trouvé le temps de la voir les deux. Au programme : Confinés dehors, Adieu l'enfance, One thousand and one attempt to be an ocean, Afrokingdom et King Max

J'ai vraiment aimé le concept de Confinés dehors, qui interroge sur le sort des SDF en temps de confinement, mais c'est vraiment King Max qui a emporté mon vote ce soir-là, pour deux raisons complètement différentes. D'abord parce qu'avec une grande économie de moyens, il traite avec beaucoup de délicatesse d'un sujet sensible - s'assumer transgenre - et ensuite, car il le fait en plongeant son personnage dans l'univers du drag-king, le pendant masculin - souvent inconnu - du drag-queen. 

 

JOUR 6 : L'été nucléaire

Pour ma dernière séance de ce festival, je découvre L'Été nucléaire : Suite à un incident dans la centrale nucléaire toute proche, un groupe d'amis n'ayant pu évacuer la zone se retrouve confiné en attendant les secours. 

Un film prometteur qui explore la fin de l'adolescence - et de l'insouciance - au travers d'une situation exceptionnelle. Une thématique qui n'est pas sans résonnances avec l'actualité.  

Sortie prochainement au cinéma 
(Critique complète à venir)

 

BILAN 

A vrai dire, au départ, je craignais un peu cette étiquette de film "indépendant" - auquel est consacré le Champs-Elysées Film Festival - que j'associais à une typologie de films dramatiques et durs, forcément engagés, parfois jusqu'à la caricature. Au bout d'une semaine, je suis très heureuse d'avoir découvert une grande diversité de sujets et de styles.

J'ai également trouvé particulièrement intéressant que chaque séance soit suivie d'une séance de questions-réponses avec les équipes du ou des films. Cela permet de mieux comprendre l'état d'esprit dans lequel l'oeuvre a été réalisée, et change d'une séance classique d'où l'on ressort avec nos interrogations. Une vraie plus-value ! 

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié cette dixième édition du Champs-Elysées Film Festival avec les yeux d'une néophyte ravie, et serai au rendez-vous l'an prochain ! 

PALMARES 

Plus d'informations sur le Champs-Elysées Film Festival et les conditions de participation ici

 

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