Test jeu de société : Orbis
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Un jeu de Tim Armstrong
Aux éditions Space cowboys
En matière de jeux de société, comme en littérature ou cinéma, les attentes changent au fur et à mesure des parties, le goût évolue, voire change.
Prenez Monsieur Lalune, par exemple : il y a quelques années, il préférait les jeux à la mécanique complexe, permettant de nombreuses combinaisons, stratégies, et calculs pour optimiser ses chances de gagner. Des parties si possible à partager avec quatre joueurs ou plus.
Depuis quelque temps cependant - une tendance logiquement accentuée par le confinement - il évalue également le potentiel d'un jeu en étudiant sa jouabilité en couple : la mécanique est-elle aussi équilibrée à deux joueurs qu'à trois, quatre, ou cinq ? Y a-t-il un mode de jeu spécifiquement étudié pour ce cas? Et de plus en plus, il rejoint mon goût pour les jeux aux règles faciles à appréhender : de ceux auxquels on peut commencer à jouer rapidement, mais qui révèlent leur complexité au fur et à mesure des parties. Faciles à comprendre, mais pas simplistes, donc.
C'est là qu'intervient le Père Noël - Merci Seblyne - avec l'arrivée d'Orbis au pied du sapin.
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Dans Orbis, vous devrez créer votre propre monde en assemblant des tuiles sous la forme d'une pyramide à 4 étages, placée sous la tutelle d'un Dieu.
Le principe est simple : à chaque tour, les joueurs achètent une tuile, qu'ils payent en petits cubes de couleur (alias les adorateurs). Ils disposent ensuite chaque nouvelle tuile devant eux pour former leur monde-pyramide. A la fin de la partie, celui qui a le plus de points de victoire gagne.
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Simple, mais avec quelques subtilités : une tuile ne peut être posée que sur une autre de même couleur, certaines tuiles sont plus difficiles à acheter que d'autres - en général celles qui rapportent le plus de points de victoire - et parfois, vous n'avez pas les moyens d'acheter une tuile alors que vous êtes obligés d'en poser une. Dans tous les cas, vous aurez la possibilité de prendre des jokers, en échange de points de victoire. A utiliser avec parcimonie pour gagner !
Peu à peu, votre pyramide grimpe, les options disponibles se réduisent, et le centre de la table - où se trouvent les tuiles que vous pouvez acheter - se couvre de petits adorateurs. Plus vous en récupérez, plus vous aurez de chance d'acheter des tuiles puissantes.
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Dans les faits, les choix que vous faites en début de partie conditionnent votre stratégie, mais pas uniquement : la pioche, ainsi que la façon de jouer de votre adversaire, notamment au travers des adorateurs qu'il laisse, vont largement influencer le cours de la partie.
Et c'est sans compter sur les dieux !
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Parmi la dizaine de dieux auxquels vous pouvez vouer votre monde, certains vous aideront en cours de jeu, d'autres vous permettront de gagner des points supplémentaires.
Et en fin de partie, voilà à quoi pourrait ressembler votre table...
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La mise en place d'Orbis étant rapide, et une partie durant une trentaine de minutes, nous avons par exemple pris l'habitude d'y jouer après déjeuner le week-end, avant de vaquer à d'autres occupations. Idéal aussi pour les soirées de fatigue - vous savez, celles où l'on ferait bien un petit jeu de société, sans pour autant avoir l'énergie de s'attabler pendant deux heures...
Après avoir joué de multiples parties à la maison - sans avoir pu tester à plus de deux joueurs, situation sanitaire oblige - Orbis s'avère être un jeu dans lequel l'équilibre entre le hasard et la réflexion est optimal. Simple et rapide à appréhender, il nécessite cependant la mise en place d'une véritable stratégie et dévoile toute sa subtilité dans la durée.
La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi 4/5
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