Je suis une inconditionnelle du salon Made In France (MIF expo) que je visite quasiment tous les ans depuis sa première édition en 2012. Chaque année, je me promets de présenter une partie des découvertes que j'y fais, avant d'y renoncer, faute d'écrire l'article à temps. Et puis finalement, cette année, j'ai décidé que mieux valait tard que jamais : après tout, ces coups de cœur sont encore d'actualité quelques mois plus tard ! 

Le principe du salon MIF comme son nom l'indique, est de réunir pour quelques jours les acteurs et consommateurs autour de conférences, de présentations et de ventes de produits fabriqués en France. A l'heure où l'on parle de consommer local et durable, de préserver emplois et savoir-faire, la notion de patriotisme économique - en dehors de toute idéologie politique - séduit de plus en plus de consommateurs, comme en témoigne le succès grandissant de ce salon. Après tout, pourquoi acheter ailleurs ce qu'on peut avoir tout près ? D'autant que pour faire face à la concurrence, nombre de ces entreprises françaises ont fait le choix de privilégier la qualité. 

Reste le prix, me direz-vous. Difficile de nier qu'acheter des produits français coûte plus cher que des produits "premier prix". Une histoire de qualité, d'origine et de traitement des matières premières tout autant que de taxes et salaires. Mathématiquement, le prix final grimpe et n'est pas à la portée de tous. C'est vrai.

A titre personnel, j'avoue ne pas toujours acheter français, pour plein de raisons différentes, chaque consommateur a les siennes. Mais il faut avouer que lorsqu'on se penche un peu sur la question, il est parfois difficile de connaître la provenance réelle de certains produits d'autant que certaines réglementations permettent des contournements à la limite de l'entourloupe pour peu qu'on ne prenne pas le temps que lire les étiquettes en détail (on pourrait par exemple parler de certains légumes estampillés français alors qu'ils sont produits ailleurs et simplement emballés en France...)

Mais enfin, les choses évoluent, et tout comme de plus en plus de consommateurs, j'apprends à décrypter les étiquettes et j'essaye de faire de mon mieux pour acheter local / français, et dans des matières durables lorsque c'est possible.

Le salon MIF, c'est donc l'occasion idéale de rencontrer entreprises et artisans, dans tout un tas de domaines, et de questionner ses choix en tant que consommateur. 

Voici donc une petite sélection, non exhaustive, de mes coups de coeur du salon MIF 2018. 

 

Biscuiterie Jeannette

Je triche un peu avec cette marque qui n'est pour moi pas une découverte de cette année: Cela fait quelque temps que je ne rate pas une occasion de me fournir en madeleines auprès de cette biscuiterie, sur tous les salons où je la croise. Des madeleines ou des financiers aux oeufs frais et au beurre AOP d'Isigny, fabriqués en Normandie, des recettes traditionnelles succulentes, une gamme bio,  une gamme sans gluten, mais également une belle histoire. Car au-delà d'un savoir-faire de plus de 150 ans, c'est aussi le récit d'une incroyable reprise, fruit du travail acharné des ses employés et d'un élan de solidarité pour relancer l'activité. 

Parmi les saveurs, outre la traditionnelle madeleine nature, on peut aussi opter pour des madeleines au chocolat, à l'amande, à la pomme, aux agrumes ou à la framboise, fraise ou encore gingembre pour les plus aventureux. Mes chouchoutes ? Les madeleines rhum-amandes auxquelles je ne saurai résister !  

 www.jeannette1850.com

 

Les Jolis cahiers

J'ai une passion pour les carnets. De ces folies accumulatrices qui me poussent à acquérir ces papiers reliés sans discrimination. Couvertures à message ou en papier gaufré, motifs japonais ou art nouveau, reproductions de tableaux ou designs modernes, grands, petits, épais, minces, avec des feuilles blanches, à points, à carreaux ou à lignes, j'en ai toute une collection. Ils sont le plus souvent achetés avec les meilleures intentions du monde, partant du principe qu'à un moment je finirai bien par leur trouver une utilité : carnet de rêves, journal intime, carnet de citations, carnet d'écriture, brouillon, carnet de croquis, toutes les occasions sont bonnes ! 

Dans la réalité, j'en ai toujours une réserve plus importante que ce que je consomme, et un de mes plaisirs est simplement, lorsque j'en termine un (que je garde précieusement) d'avoir le choix dans son successeur rien qu'en ouvrant le tiroir du bureau où ils sont quasi religieusement conservés.

Aussi, la découverte de cette toute nouvelle marque, créée il y a à peine quelques mois, a-t-elle enflammé mon enthousiasme - et il m'a fallu toute la maîtrise du monde pour ne pas faire flamber la carte bleue sur son stand. Les Jolis Cahiers, c'est une marque nantaise - l'allusion au beurre salé ne pouvait être un hasard - qui propose d'adorables carnets, mais offre également la possibilité de les personnaliser entièrement grâce à plusieurs centaines de modèles, de fonds et de polices mis à disposition. Plusieurs finitions, types de papier et tailles sont également proposés. Une belle idée cadeau, pour un événement, une occasion spéciale, ou simplement pour le plaisir de recevoir sa propre création. 

A titre personnel, j'attends avec impatience de voir l'évolution de leurs produits, notamment l'épaisseur des carnets, pour le moment uniquement disponible en 40 pages. Mais si les options s'étendent de ce côté là, je pense que je vais avoir du mal à refréner mes pulsions papivores compulsives !

www.lesjoliscahiers.fr/

 

Verpal

Je ne suis pas très "mode", mais j'aime les accessoires qui permettent, avec des vêtements basiques d'apporter une touche personnelle à une tenue. Si j'ai un penchant particulier pour les accessoires désuets - l'élégance d'un chapeau vintage, une paire de gants anciens ou une ombrelle - je dois avouer que dans les faits, au quotidien, je demeure plus raisonnable : c'est surtout dans les bijoux que s'exprime mon originalité, plus encore dans les boucles d'oreilles qui présentent l'avantage d'être visibles été comme hiver. 

Cela fait quelque temps toutefois que je peine à renouveler ma collection, les modèles les plus anciens - certains datent de mes années lycée - finissant par se briser ou s'user. Or, depuis plusieurs années, je trouve rarement mon bonheur dans les boutiques ordinaires, où il me semble trouver toujours le même genre de modèles, parfois simplement dans des teintes différentes d'une boutique à une autre. J'ai donc décidé de privilégier maintenant des produits qui me plaisent vraiment, quitte à me faire plaisir moins souvent. 

Parmi les styles qui me plaisent davantage les formes art déco et surtout art nouveau semblent avoir ma faveur en ce moment. C'est pourquoi sans surprise, je me suis arrêtée longuement sur le stand de Verpal. Des libellules, des plumes, des insectes, des fleurs, des motifs en plaqué or ou argent et émail. L'artiste, passionnée par son métier, parle de ses inspirations, indique qu'il est possible de visiter son atelier, et prend le temps nécessaire pour faire essayer tous les modèles nécessaires à l'indécise que je suis. Conquise, j'opte pour une paire de boucles d'oreille avec des libellules vertes. 

https://verpal.fr/

 

Labonal

Qui aurait cru qu'autant d'entreprises en France faisaient de la chaussette ? J'ai été frappée cette année par le nombre d'exposants proposant de garder nos pieds au chaud. 

Bien que cet objet soit, a proprement parler, le cadet de mes soucis côté mode - je n'en ai globalement que des  simples, noires ou blanches - je me suis retrouvée soumise à des contraintes professionnelle qui m'ont forcé à se pencher davantage sur mes petons. Depuis un peu plus de deux ans que je travaille comme guide, j'ai découvert l'importance de la question du chaussage, bien différente de l'époque où je travaillais assise à un bureau. Et en plus de trouver des chaussures confortables et élégantes si possibles avec lesquelles on puisse tout de même marcher entre 5 et 15 kilomètres par jour, il reste le froid. Les visites de plusieurs heures à l'extérieur par des températures négatives - ou presque - peuvent rapidement tourner au calvaire, voire à la crève, pour peu que les pieds ne soient pas assez chaudement emballés. Et bien sûr dans des chaussures ordinaires, pas moyen de caser des chaussettes de ski ! 

Labonal, maison fondée au début du siècle dernier en Alsace  propose toute une gamme de chaussettes dans diverses matières - coton, angora, fil d'Ecosse, viscose, polyester, laine - et dans des formats et des motifs allant du classique au plus pop pour contenter tous les goûts. Ils fabriquent également de fines chaussettes - qui montent jusqu'au genou - mi laine et mi soie, pour oublier les jours de grand froid sans devoir chausser les après-skis. Le Graal pour moi. Un investissement - un peu plus d'une vingtaine d'euros la paire - mais à la durée de vie plus longue, d'autant qu'avec cette qualité les chaussettes sont reprisables, comme chez nos grand-mères. Mais pour être confort dehors l'hiver et éviter le coup de froid, l'investissement m'a semblé en valoir la chandelle.

Et comme je rechigne à acheter les paires de chaussettes une par une - comme les livres, allez savoir pourquoi - j'ai fait l'acquisition d'une seconde paire, taille classique, en coton simple. Après tout, si ces chaussettes durent longtemps, et que j'en achète une ou deux paires nouvelles chaque année, il faut penser ces achats sur le long terme. 

 www.labonal.fr

 

Chiche !

Il y a plein de choses que je n'aime pas mais que voulez-vous, je n'y peux rien, ça ne passe pas. Un travers que je compense par une curiosité - presque - sans bornes pour ce que je ne connais pas : pensez donc, une occasion de rajouter quelque chose à mon régime alimentaire ! Je me suis donc quelque peu jetée sur ce stand de pois-chiches. Rien d'original dans cette légumineuse me direz-vous. Oui. Mais.

L'idée de le consommer à l'apéritif est assez peu répandue chez nous. En Espagne par exemple on les trouve souvent dans les mélanges grillés et salés, mélangés avec des pois du Cap, des graines de tournesol et de maïs. L'inconvénient, c'est qu'ils sont souvent assez farineux. Aussi, j'étais a la fois curieuse et circonspecte quant à l'idée de découvrir une gamme entière de produits apéritifs autour du pois chiche... 

Et pourtant, dès la première bouchée, j'ai senti que j'avais le béguin ! Aucunement farineux, les petits pois-chiches de Chiche ont en plus le bon goût d'être bio, cultivés, cuisinés et empaquetés près de Lyon.  Si je suis restée relativement classique côtés saveurs - j'ai opté pour les classiques sésame/sel et oignon - vous pourrez aussi opter pour moutarde/romarin, piment, herbes de provence/poivre ou encore cumin/pavot. 

Et si vous êtes amateurs d'insolite, vous pouvez désormais commander le petit dernier - qui n'était pas encore disponible au moment du salon MIF - le pois chiche... au chocolat !

 http://onestchiche.fr/

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