De Cecilia Atán et Valeria Pivato 

disponible en DVD

Teresa, 54 ans, a toujours travaillé au service de la même famille jusqu'au jour où elle est contrainte d'accepter une place loin de Buenos Aires. Elle entame alors un voyage à travers l’immensité du désert argentin, et ce qui semblait être le bout du chemin va s’avérer le début d’une nouvelle vie.

 

 

Ce n'est pas tous les jours qu'un film argentin trouve son chemin jusque sur nos écrans, et cette Fiancée du désert arrivait à point nommé ! Les réalisatrices Cecilia Atán et Valeria Pivato se penchent sur le personnage de Teresa employée par la même famille depuis plusieurs décennies et qui a leur consacré sa vie. 

Après toutes ces années de bons et loyaux services, ses employeurs sont contraints de se séparer de Teresa, et lui trouvent une autre place chez des parents éloignés, à l'autre bout du pays. Un déchirement pour Teresa qui quitte ce qui faisait son quotidien avec une résignation tout en dignité. 

Cette traversée du pays va tourner au périple libérateur lorsque le bus à bord duquel Teresa voyage tombe en panne à quelques centaines de mètres du sanctuaire de Deolinda Correa, figure à valeur de sainte vénérée dans le désert argentin. Hasard ? Intervention de "la Difunta"?  Peu importe : sa personnalité véritable, cachée si longtemps sous l'uniforme de l'employée dévouée, s'autorise enfin à éclore à la faveur des mésaventures et des rencontres qui vont émailler ces quelques jours de liberté. 

Ce film fait la part belle au désert argentin, des paysages désolés où les hommes semblent à la fois petits face à la nature et grands par leur façon d'avoir foi en la vie. Les plans contemplatifs, qui lasseront probablement certains spectateur et en raviront d'autres, font écho à la profonde intériorité de personnages : peu bavards, il n'en ressentent pas moins vivement les épreuves et les beautés que la vie met sur leur passage. 

Sur le papier, le scénario, finalement assez simple, aurait pu donner un film soporifique et enivré par la beauté de son propre décor. Il en résulte, au final, une jolie histoire, inattendue et profondément humaine.

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi : 4/5 

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