Débarquer sur la place de la République un deuxième samedi d'octobre, c'est un peu se croire dans un film d'horreur : vous croisez des infirmières avec des ciseaux plantés dans la tête, des mariées ensanglantées, des créatures indéfinies à l'oeil torve, des gens enchaînés et traînés par des gardes pas commodes, et pas mal de personnes assez amochées qui, au mieux, vous regardent passer d'un air hagard, au pire, vous sautent dessus pour vous arracher un cri de surprise. Parfois, certains laissent échapper un son, rauque ou suraigu, comme venu d'outre-tombe avant de cracher du sang, liquide dont le sol, par endroits, semble recouvert. Des passants, qui semblaient normaux à leur arrivée sur la place, se tordent de douleur avant de commencer à se couvrir de plaies sanguinolentes. D'autres ont déjà achevé leur transformation et dévorent, qui un bras arraché, qui un cerveau : un air d'apocalypse semble planer sur Paris... Pas de doute, vous êtes bien au départ de la Zombie walk !

 

 

Cet événement, qui a lieu chaque année à Paris depuis 2008, est né aux Etats-Unis il y a une dizaine d'année, et se répand peu à peu aux quatre coins du monde. Le principe ? Se réunir déguisés en zombie pour marcher dans les rues de la ville, tout simplement : les plus grosses manifestations de ce genre peuvent réunir plus de 10 000 participants.Une façon plutôt sympa de passer son samedi après-midi dehors, autour d'une thématique qui laisse place à toute l'imagination possible dans le style de déguisement. 

 

C'est déjà cette diversité des univers représentés qui m'avait marqué, la première fois que j'y étais allée en 2014. Les zombies "classiques" sont présents, mais on y rencontre également toute une série de personnages de la culture populaire zombifiés. On a croisé notamment un pikachu qui ne semblait pas en grande forme, quelques Jokers et Harley Quinn – sortie récente de Suicide Squad oblige – fort amoureux, des licornes, un prêtre visiblement mal en point, mais également une poison Ivy arborant une pancarte faussement innocente où l'on pouvait lire "Save a plant, eat a vegan". Quelques familles, également, dont les enfants, sans doute plus encore que les adultes, prenaient plaisir à grimacer sous l'objectif des photographes. La mode des zombies princesses Disney, que j'avais adoré il y a quelques années, semble en revanche être passée !

 

 

Je slalome entre les groupes avec mon appareil essayant de prendre des postures, des expressions, des grimaces, mais la concurrence est rude et les photographes présents jouent des coudes pour immortaliser les plus beaux déguisements. Avec mon petit bridge, qui me semble bien assez pour frimer en maintes circonstances, je me sens toute petite et peine à m'imposer devant ceux qui, immanquablement s'interposent entre moi et mon sujet. Certains semblent jouer à qui aura le plus gros – objectif.

 

On s'amuse à faire peur, pour la galerie, mais en réalité, l'ensemble se déroule dans une bonne humeur extrêmement communicative, foi de grosse trouillarde !  Les zombies restent un moment à se laisser photographier avant de se regrouper pour déferler dans les rues de la capitale ce qui est bien sûr l'occasion de prendre de nombreux clichés, et de passer un très bon moment.  Je vous laisse avec ces quelques images, et vous invite, si le coeur vous en dit, à venir découvrir ici l'intégralité de mes photos de cet événement.

 

Pour plus d'informations officielles sur cet événement, c'est sur www.pariszombie.com/ et sinon, j'ai aussi réalisé tout spécialement pour vous ma toute première vidéo (ci-dessous) ! 

 

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