Au Mouffetard, théâtre des arts de la marionnette

Du jeudi 14 au jeudi 28 mai 2015

 

Je suis de nature très curieuse, aussi, quand j'ai la possibilité de découvrir quelque chose que je ne connais pas,  il est rarissime que je ne me laisse pas tenter. L'occasion est cette fois-ci venue de deux invitations gagnées avec A Nous Paris. Nous voici M. Lalune et moi-même devant le théâtre Le Mouffetard, entièrement dédié aux arts de la marionnette, pour découvrir le spectacle Dogugaeshi,  littéralement "changement de décor" en japonais. L'occasion d'en découvrir davantage sur cette technique nipponne datant du 19ème siècle consistant à faire coulisser des panneaux pour changer de décor lors d'un spectacle de marionnettes, devenue depuis un spectacle à part entière.  

Le créateur Basil Twist rend hommage à cette technique ancestrale, au travers de plusieurs tableaux qui lui permettent de donner à la scène une profondeur infinie grâce à un jeu de perspectives aussi hypnotique que poétique. Le décor danse, il s'agite, subit les outrages du temps et des saisons, les colères de la terre qui tremble et devient alors personnage principal du spectacle. L'habillage sonore mêlant bruits de bord de mer et accompagnement traditionnel avec au chants, shaminsen et koto.

Autant vous dire tout de suite  : je ne connais rien à l'art de la marionnette,  et même si j'avais bien entendu parler de quelques exemples thaïlandais ou indonésiens, cet art se limitait pour moi peu ou prou au théâtre de Guignol. C'est donc en totale néophyte que j'aborde ce spectacle, ce qui expliquera sans doute en partie la critique qui va suivre.

Dogugaeshi réserve de jolis moments de poésie, et d'autres plus intrigants : le mouvement hypnotique des panneaux  répond en effet à une esthétique japonaise plutôt difficile à saisir pour le spectateur occidental. Si Monsieur Lalune déplore de ne pas avoir eu de sous-titres pour mieux saisir les chants d'accompagnement, normalement porteurs du sens de l'action, j'avoue ne pas avoir été dérangée sur ce point, et avoir simplement écouté ces sonorités et harmoniques extrême-orientales bien différentes, et avouons-le même souvent dissonantes à nos oreilles occidentales .

L'ensemble du spectacle m'a donc intrigué et interessé du point de vue intellectuel, mais je ne peux pas dire, en toute honnêteté, que j'aie été émerveillée. Probablement n'ai je tout simplement pas réussi à me laisser transporter par les ambiances et les images : cela était sans doute trop nouveau pour que je puisse simplement me laisser aller à la contemplation.

La note tout à fait subjective et qui n'engage que moi : 2/5 

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